1.6.10

Les Classiques sont indémodables ...


A l’Ouest, tout le monde s’accordait pour voir les Lakers en finale. Pourtant, la conférence Ouest regorge de bons groupes qui aurait très bien pu bousculer le squad de Phil Jackson.

Hormis les Lakers, Denver et les Mavericks faisaient également figure d'épouvantails. Peu avant février, le Front Office de Dallas s’était activé pour assouvir la soif de titre du propriétaire Mark Cuban. En faisant venir Caron Butler et Brandon Haywood, ils densifiaient le secteur intérieur pour alléger la tâche défensive de Nowitsky. Côté Nuggets, la grosse saison témoignait de la maturité de l’équipe. Quant à la baisse de régime en fin d’exercice, le retour de Kenyon Martin balayait les doutes. Le sort souriait même aux hommes du Colorado ; les Jazz seraient privés de Boozer et Kirilenko pour ce premier tour.

Reste que ce n’est pas à Jimi Hendrix qu’on apprend à faire des riff. Face aux vieux bluesmen que sont les San Antonio Spurs et le Utah Jazz, les gros poissons ont joué faux. A Dallas, Mark Cuban fanfaronnait déjà après sa victoire lors du match 1. La seconde confrontation venue, Popovitch remettait ses cow-boys en selle pour finalement remporter la série 4-2 sur un petit air de country. La série du Jazz fut plus accrochée mais la science des play-offs de Jerry Sloan a visiblement été suffisante pour que les Nuggets ne reviennent plus en contrée mormone sans appréhension.

The Rolling Lakers

En ce qui concerne les Lakers, ils se débarrassaient d’abord de la hype Thunder. Westbrook, Jeff Green et Durant brillèrent mais cette série fut la démonstration de la montée en puissance du collectif californien. Moins Kobe Dependent qu’à l’accoutumée, les Angelinos semblaient dire : « le groupe d’Oklahoma est chouette, il est loin d’être mauvais mais ne comparez les Stones aux premiers baby rockers venus ! »

En finale de conférence, les joueurs de LA étaient opposés à Phoenix. Une jolie opposition de style entre une équipe qui maitrise parfaitement sa partition et des Suns plus romantiques, plus détachés d’un playbook rigide mais moins « run & gun » que sous les ordres de Mike D’Antoni. Une lutte entre la team la plus connu mondialement et la team la plus paradoxale de la ligue : le jeu flashy des Suns contraste en effet avec la moyenne d’âge de la ville de Phoenix connue pour être une maison de retraite urbaine.

Face aux jeu alléchant des Nasty Nash’s Boys, les Lakers sont tranquillement montés en régime. Plus concernés, ils ont rendu la tâche ardue à Stoudemire et consorts. Preuve ultime de la mue du collectif de Los Angeles : le buzzer beater d’Artest lors du match 5. Avec trois secondes restantes dans le dernier quart temps, Kobe hérite de la gonfle, se défait rapidement d’une vaine défense et arme son shoot. Médusés, les spectateurs assistent à un air ball de Bryant ! Les Suns croient accrocher la prolongation mais Ron Artest surgit de nulle part pour gober le rebond le plus improbable de sa carrière (un air ball de Kobe Bryant, on le répète) et boucler l’affaire avec un buzzer beater sous l’arceau. Kobe peut être confiant, sa New Power Generation assure.

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