14.3.10

On était au défilé de Dries Van Noten


« The lower I feel , the higher the heel » (1), a dit Giovanna Battaglia, ancienne mannequin et rédactrice en chef de l’Uomo Vogue. Si on se fie à ce proverbe, le moral international est au plus bas.

L’Hôtel de Ville est envahi de Louboutin et autres chaussures d’au moins dix centimètres de talons. Ca papote dans toutes les langues en attendant le défilé de Dries Van Noten. Le silence se fait à deux reprises. Au passage d’Anna Wintour, qui va s’asseoir la tête haute au fond de la salle, aux places des acheteurs, et à l’allumage des spots. Début du défilé.

Pour l’hiver 2010/2011, le sweat en laine bouillie est long, aux manches coupées, presque arrachées. La veste d’homme, toujours d’actualité, est pincée à la taille, on retrouve aussi le trench, et l’imprimé fleuri se décline dans des couleurs sombres, du bleu ou du vert principalement, presque effacé sous des couches de noir. On retrouve des codes militaires, le kaki qui s’immisce dans les silhouettes, souvent en tee-shirt sous une robe, de temps en temps comme pantalon, parfois en tant que manches d’une veste. Le métal s’invite en broderies sur des vestes, façon White Stripes sur la pochette d’Icky Thump, en plus sobre. Il y a du doré en robe, des talons qui s’élargissent, de la fourrure qui s’invite en écharpe, des lunettes de soleil. C’est pas Bambi de Jean Charles de Castelbajac, mais on sort des sentiers battus, tout en restant dans l’élégance habituelle de Dries Van Noten.

(1) « Plus le moral est bas, plus le talon est haut »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire